La journée nationale de la résilience

Le HCFRN a réalisé une enquête concernant l’organisation de la journée de la résilience pour les communes. Sur une soixantaine de communes sollicitées, neuf villes ont répondu au sondage anonyme*, ce qui constitue un faible échantillonnage (sans valeur au plan national) mais qui reste néanmoins intéressant compte tenu de la nouveauté de la démarche. La majeure partie des communes considèrent que cette journée a permis de poser une première pierre à l’édifice et a été l’opportunité de valoriser leurs actions. D’après elles, les acteurs les plus mobilisés ont été les collectivités territoriales, les associations, les entreprises, les établissements d’enseignement et enfin les opérateurs publics. En moyenne, trois événements par commune ont été organisés. “Se préparer à une catastrophe” est l’objectif de la journée le mieux atteint, suivi par “mieux connaître les bons réflexes à adopter”. En revanche, l’objectif “sensibiliser aux risques” est ressenti comme partiellement atteint par la majorité des communes interrogées.

Stand de la Ville de Draguignan, parking Azémar, journée nationale de la résilience, 13 octobre 2022.

Qu’est-ce qui a bien fonctionné ?

💪  Une mobilisation forte

Les points forts de la journée ont été la mobilisation de différents acteurs (agents, réservistes, autorités, associations agréées de sécurité civile, etc.) pour proposer des animations et des ateliers pour le grand public et notamment auprès des établissements scolaires.

🏋️  La possibilité d’entraîner les équipes

Cette journée a été l’occasion pour les acteurs de gestion de crise territoriale de s’entraîner : plus de la moitié des événements organisés ont été des exercices. Elle a permis de sensibiliser les élus locaux et d’organiser des simulations et des mises en pratique,  de tester les schémas d’alerte, les moyens de communication, ainsi que d’impliquer les autorités telle que la préfecture. 

💼  Les supports de communication mis à disposition

La mise à disposition de supports de communication multimédia a été très appréciée, ainsi que la flexibilité du dispositif avec la possibilité d’intégrer des actions avant et après le 13 octobre.

Qu’est ce qu’il faudrait améliorer ?

🌤️  Accroître la visibilité

D’après les communes répondantes, la communication auprès du grand public peut être améliorée avec plus de relais dans les médias, notamment au niveau national.

🤝  Harmoniser les initiatives en amont

L’appel à projet doit également être plus visible et être lancé un peu plus tôt afin d’harmoniser les politiques, d’organiser de meilleures synergies entre les initiatives et la multitude de porteurs de projets. Les kits de communication devraient également être transmis plus tôt. Par exemple, il pourrait être proposé aux préfectures de faire une réunion avec les élus, dans chaque département, pour préparer la journée.

👨‍👩‍👧‍👧  Améliorer l’impact sur le grand public

Selon les répondants,  l’impact de la journée sur la population sera à renforcer pour les prochaines éditions. 67% des communes interrogées nous indiquent que l’impact sur leurs concitoyens n’a pas été assez fort.

Selon vous, quel a été l’impact de la première journée de la résilience auprès de votre population ?

Répartition des réponses sur l’impact de la journée sur la population.

Quelles sont les prochaines actions ?

🧑‍🏫  Poursuite de la sensibilisation

La majeure partie des communes envisagent de continuer leurs actions de sensibilisation de la population et des entreprises aux risques majeurs en intervenant dans les écoles et lors d’autres événements incontournables de la vie communale (marché de noël, voeux, etc).

🛠️ Consolider les dispositifs

Certaines communes vont renforcer leur dispositifs avec par exemple : la création d’un comité communal feux de forêt, la signature d’une charte Tsunami et la territorialisation de la Réserve Communale de Sécurité Civile avec la désignation d’un référent par quartier.

 ☄️ Sensibiliser, former, tester et s’entraîner !

Les communes répondantes ont indiqué poursuivre leurs actions de sensibilisation aux risques, aux plans (e.g. PPRT) et aux bons gestes à adopter, en n’oubliant pas de cibler également les populations saisonnières telles que les touristes. Un accent sera également mis sur la formation en interne auprès des membres de la cellule de crise, agents internes, des réservistes et les exercices des plans comme les PCS et PPMS. Des visites terrain seront également organisées pour les équipes de crise internes (par exemple la zone industrielle de la Vallée de la Chimie au sud de Lyon). Des essais des dispositifs, par exemple test de l’automate d’appels en masse, seront également organisés par la suite.

La journée de la résilience permet d’informer la population et de mettre en lumière les actions et les travaux des acteurs de la résilience territoriale. Les communes qui ont participé à cette première édition sont des pionnières. De nombreux axes d’amélioration sont identifiés, mais la plupart des villes sont très satisfaites et prêtes à perfectionner cet événement et renouveler l’expérience l’année prochaine afin d’accroître la culture du risque en France.

🇨🇵  La page web du gouvernement et du ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires concernant la journée nationale de la résilience est accessible ici.  

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